1. |
Marelles
03:58
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J'ai envie de te croire,
Mais à trois heure moins le quart,
Désir enfui désir éteint,
Voici venir un temps mesquin.
L'ego se venge,
Le moi se défend.
Tu préfères imaginer le pire,
Tout ça tu verras te joueras des tours!
Or dépendance à maintenir,
Tu te fiches te fiches du jour où...
Eh, eh, eh, eh, fortiche!
Je faisais des acrostiches.
Jouir, jouir de ne pas en finir,
Jouir, jouir à défaut de mourir!
Il est temps d'exhumer les deuils un à un,
Leur régler, leur régler leur compte enfin.
Han, han, han, han, filer!
Oublier ce doux coton brun.
Me voilà, je trace sans détours,
Compte tenu des contours,
A Auxerre, à Nanterre,
S'enterre une vie délétère.
Secrets à la clé,
A l'ours jeté!
Égarée, de tours en tours,
Jamais, jamais, tu ne déploies,
Tes ailes, oh ces ailes oubliées,
Et moi, mon amour, je te vois,
Muette, en haut de ta tour,
A guetter ton roi.
Ah! la saveur perdue de tes atours!
A cloche pied dans les rues sans feu,
Le désir, le désir à rebours,
Hoquette sous la pluie des aveux.
Eh, eh, eh, est-ce ainsi
Que meurt l'amour?
Où sont les marelles qui nous menaient au ciel?
Où sont les marelles qui nous menaient au ciel?
Où sont les marelles qui nous menaient au ciel?
Où sont les marelles qui nous menaient au ciel?
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2. |
Phrance-Farmacie
05:12
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Qu'est-ce que c'est, qu'est-ce que c'est,
Qu'est-ce que c'est que cette image?
Avide, glouton, grotesque, estomac.
Avide, glouton, grotesque, estomac.
Qu'est-ce que c'est que cette image de soi qu'on a?
Qu'est-ce que c'est que cette image de soi qu'on a?
Rouge sang sur bleu blanc.
Rouge sang sur bleu blanc.
France-pharmacie, tu me dégouttes de moi.
France-pharmacie, tu me dégouttes de moi.
Neuroleptiques, épileptiques.
Neuroleptiques, épileptiques.
Cul plombé d'étrons militaires.
Cul plombé d'étrons militaires.
Avide, glouton, grotesque, estomac.
Avide, glouton, grotesque, estomac.
Avide, glouton, grotesque, estomac.
Salie.
Salie.
Salie.
Salie.
Souille, souille, souille Eddy, Sally.
Souille, souille, souille Eddy, Sally.
Sale image de soi qu'on a, sale image.
Sale image de soi qu'on a, sale image.
Sale image de soi qu'on a, sale image.
Sale image de soi qu'on a, sale image...
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3. |
L'intérimaire
02:18
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Je suis l'intérimaire, la plombière me dit:
«Tu connais pas ton boulot, t'as pas tes outils,
Et puis t'as piqué mon stylo, t'as piqué mon stylo».
A l'intermédiaire, Reckless,
C'est ma tournée de Ricqlès!
BA 13, PF 3.
BA 13, PF 3.
Ce chantier n'en finit pas,
Oh que de, oh que de...
Oh que de poussière!
L'ingé-son disque les carreaux,
L'ingé-son fait l’intermédiaire
Entre la plombière et l'intérimaire!
Je suis l'intérimaire, la plombière me dit:
«Tu connais pas ton boulot, t'as pas tes outils,
Et puis t'as saboté mon tuyau, t'as saboté mon tuyau»
Ah c't'affaire...
Pour une histoire de tuyau!
BA 13 PF 3
BA 13 PF 3
Ce chantier n'en finit pas!
A l'intermédiaire, Reckless!
C'est ma tournée de Ricqlès
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4. |
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Je suis moi-même un trou dans ma vie,
Une tranche de pain.
L'homme invisible en visite chez les aveugles.
L'homme invisible en visite chez les aveugles.
Je dessine sur la table de la cuisine,
A l'encre noire des lignes signes.
L'écart des manches, le tour des tartines.
L'écart des manches, le tour des tartines.
Je suis moi-même un trou dans ma vie,
Une tranche de pain.
L'homme invisible en visite chez les aveugles.
L'homme invisible en visite chez les aveugles.
Sourd chez les aphasiques.
Sourd chez les aphasiques.
Sourd chez les aphasiques.
Sourd chez les aphasiques.
Je fais tache dans le paysage,
A la recherche, à la recherche,
Je fais tache dans le paysage,
A la recherche d'un visage.
A la recherche d'un visage.
A la recherche d'un visage.
Je suis moi-même un trou dans ma vie,
Une tranche de pain.
L'homme invisible en visite chez les aveugles.
L'homme invisible en visite chez les aveugles.
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5. |
L'aube
02:19
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Tu m'as donné tant avec tes mots.
Pour toi les mots sont de boue de sang,
De sperme, de cyprine.
Tu m'as donné l'aube.
Sois l'aube inextinguible tu disais,
Je répondais: «J'ai soif, je meurs de soif».
Dans la pénombre, je voyais luire tes petites dents,
Entre tes seins, la soie de la nuit filait,
Au matin, je rattrapais des trains.
Tu m'as donné tant, la souille et le vent,
L'envers des corps, les tracés, les revers,
Je malaxai ma gangue.
Tu m'as donné l'aube,
Sois l'aube inextinguible tu disais.
L'espace d'un temps, l'espace est le temps.
Sois l'aube, sois l'aube inextinguible tu disais.
Sois l'aube, sois l'aube,
Sois l'aube, sois l'aube....
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6. |
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Je ne dirai rien de ce qui passe,
Sans laisser de traces.
Le sillage des nuages.
L'aile d'un battement d'aile s'efface.
Je ne dirai rien de ce qui me glace,
Ici ou là-bas sur la place.
Rien des rumeurs, rien des bruits.
Rien des murmures après les cris.
Le vent dérobe les traces.
Nul ne demeure, rien ne reste.
Vaste est le ciel d'Est en Ouest.
Le silence est un geste.
Si le silence est un geste...
Si le silence...
Si le silence...
Je ne dirai rien de ce qui passe,
Mais quel est ce vent qui me glace?
Le ciel manque, l'asthme menace,
D'isthmes en estuaires tout est pris dans les glaces.
Je ne dirai rien de ce qui reste.
Qu'est-ce donc ce qu'on laisse?
Ce qui tombe, ce qu'on délaisse,
Est-ce que ça nous lèse?
Est-ce que ça nous leste?
Ce qui tombe, ce qu'on délaisse,
Est-ce que ça nous lèse?
Et ce que ça nous leste?
Le vent dérobe les traces,
Nul ne demeure rien ne reste.
Vaste est le ciel d'Est en Ouest,
Le silence est un geste.
Si le silence est un geste...
Si le silence...
Si le silence...
Je ne dirai rien de ce qui passe,
Sans laisser de traces.
L'aile d'un battement d'aile s'efface.
L'aile d'un battement d'aile s'efface.
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7. |
Occident
03:18
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Les avions filent dans le ciel.
Éphémères mercures d'argent.
Décisions.
Décidons.
Décimons.
Décidons.
Ça sent le rance.
L'absence de transe.
Occident.
Occident.
Occident.
Occident.
De numériques orages,
Suivent en nombre, suivent en rage,
D'éphémères connexions.
D'éphémères connexions.
D'éphémères connexions.
D'éphémères connexions.
Les avions filent dans le ciel.
Éphémères mercures d'argent.
Décisions.
Décidons.
Décimons.
Décidons.
Ça sent la poudre.
Ça sent la foudre.
Aux musées de France.
Aux musées de France.
Aux musées de France.
Aux musées de France.
Il est temps d'en découdre, il est temps.
Il va falloir en découdre, il va falloir.
Il va falloir en découdre.
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8. |
Les démons sont légion
02:04
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Étendu sur ma couche j'appelle les démons.
Les démons sont venus.
Les démons sont légion dans la ville moite aux mélancolies nues.
Scolopendres, scorpions courent sur mes membres nus.
Au plafond au-dessus, Dame Velue se balancent.
Les démons sont légions dans la ville moite aux mélancolies nues.
Ah, si je l'avais voulu!
Dame Velue de sa conque m'aurait coiffé.
Ah, si je l'avais voulu!
Dame Velue de son jus m'aurait lavé.
Mais, derrière un écran de fumée,
Dame Velue disparut.
Les démons sont légion dans la ville moite aux mélancolies nues.
Dame velue disparue,
J'irai de par les rues,
Aux nausées dévolu.
Exit, exclus,
Exit, exclus.
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9. |
Celui qui vient
03:00
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Malgré le grotesque et la farce de nos représentations,
Nous croirons, nous croirons.
Comme notre désir d'en finir était obscur et profond!
A trop combattre le dragon,
On devient soi-même dragon.
Et toi qui me combats comme la nuit combat le jour,
A ton tour, tu verras, tu deviendras le jour.
Et toi qui me combats pour le jour où à ton tour,
Tu deviendras le jour,
Garde cette étoffe de nuit
Où s'épongera ta sueur ou ton ennui.
Garde ce que t'offre la nuit.
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10. |
Est-ce tel ?
03:00
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Moi je veux
La plus claire,
La plus foncée,
La plus sombre,
La plus légère.
L'ombre
Sur les paupières,
Dans l'éclat du jour
Intense.
La douceur du papier de verre.
Moi je veux...
La plus froide
La brûlante,
Lourde et lente,
La délicate.
Au masque d'Hécate,
L'innocence.
L'absence de stèle.
Je suis violente et cruelle.
Est-ce tel?
Est-ce tel?
Est-ce tel?
Moi je veux
La plus claire,
La plus foncée,
La plus sombre,
La plus légère.
L'ombre
Sur les paupières,
Dans l'éclat du jour
Intense.
La douceur du papier de verre.
La pluie sur les paupières.
La pluie sur les paupières...
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11. |
All by Hand
04:20
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|||
All by hand
I do my job.
What's going on?
You are gone.
Unexploded bombs.
Rest in peace.
Flowers grow.
Us jails.
French lies.
Des hectares
De bois calciné.
Branches noires.
Traversé de fumée,
De cendres
De poussière soulevée
D'une peau de bête
Recouvrez.
Cloques de chair
Déchirées.
All by hand
I do my job.
What's going on?
You are gone.
Unexploded bombs.
Rest in peace.
Flowers grow.
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||||
12. |
Cessa
03:33
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|||
13. |
Télé-démocratie
03:00
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|||
Luxueux yacht,
Te souviens-tu de ton hôte,
Luxueux yacht,
Te souviens de son nom?
Criblé de balles,
Sans sommations,
Exécution!
Luxueux yacht,
Te souviens-tu de ton hôte,
Luxueux yacht,
Te souviens de son nom?
A Lyon, à Lille, à Caen,
Feux de poubelles, feux,
Feux de poubelles.
Luxueux yacht,
Te souviens-tu de ton hôte,
Luxueux yacht,
Te souviens de son nom?
Criblé de balles
Dans son sommeil,
C'est légal!
Luxueux yacht,
Te souviens-tu de ton hôte,
Luxueux yacht,
Te souviens de son nom?
A Lyon, à Lille, à Caen,
Feux de poubelles, feux,
Feux de poubelles.
Télé démocratie, asphyxie.
Télé démocratie, asphyxie.
Télé démocratie, asphyxie.
Télé démocratie, asphyxie.
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14. |
Sans clefs ni serrures
04:08
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|||
Un œuf dur se promenait
Sans clefs ni serrures,
Dans le virage du grand âge.
Or, moi, ma sœur, couvert de cirage,
Je frappais à la porte,
La porte se voulait re-clore.
Qu'on le veuille ou non, on avance
Vers la mort de nos corps.
Qu'on le veuille ou non, on avance
Vers la fin du décor.
Chaque jour que je vis,
Je le dois, je ne l'oublie,
Aux indulgences de la mort,
Chaque jour que je vis
Je le dois, je ne l'oublie
Aux bienfaits de la vie.
Je scie la branche déjà coupée,
J'enfonce le clou déjà planté...
On ne te comprend pas!
Vas-tu te taire?!
Ce matin les infos, les journaux,
Ce n'est pas ce qu'il me faut.
Qu'ils aillent se faire... avec la sécurité.
Moi je préfère ma précarité.
Du plus loin que je me souvienne,
Je n'ai pas demandé l'état de la route
Ni le temps qu'il fera.
Le soleil éclaire aussi bien la merde et les fleurs.
Je chanterai toutes mes humeurs.
Je chanterai toutes mes humeurs.
Chaque jour que je vis,
Je le dois, je ne l'oublie,
Aux indulgences de la mort,
Chaque jour que je vis
Je le dois, je ne l'oublie
Aux bienfaits de la vie.
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Hervé André Marseille, France
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