1. |
L'homme au crâne
07:17
|
|||
l’homme au crâne enfoncé gît dans un peu d’eau
à l’aube les vagues viendront le caresser
dans le théâtre froid nos gorges se déploient
parterre de soldats de carte aux sourires figés
l’éclairagiste rage et nous réduit à des ombres
j’ai pris sur moi le silence des départs les apartés
les murs ont grimacé quand j’ai dit
voyez ! je suis prêt ! depuis longtemps
j’ai porté le ruban de ceux que jamais d’emblée on ne laisse passer
l’homme au crâne enfoncé gît dans un peu d’eau les vagues
à l’aube viendront le caresser
non, non ! l’éternité, n’est pas retrouvée
nous irons sur les routes loin des cheminées loin des comptoirs de la culture d’état
où derrière le zinc l’anorexie aux seins de glace serre dans son poing lié le rien,
prête au rien sa folie du pouvoir
le vent tourne ce soir les sirènes sont là, elles sont dorées
leurs cheveux se mêlent aux filaments du rêve oublié
j’ai pénétré les vagues l’homme au crâne enfoncé dans mes bras je l’ai bercé puis les sirènes l’ont emporté
plus tard sur la route des crêtes je t’ai dit : regarde !
dans l’écrin de la nuit perles de lumière la ville devant la mer nappe de satin noir où dansent les rides de la lune
de par mille mètres de fond repose le crâne
les poissons muets jouent et passent à travers ses orbites vides
dans le ciel grondent des réacteurs ils emportent le rêve de l’homme au crâne enfoncé... le rêve défait !
des chiens se battent dans une rue déserte
il fait froid il faut rentrer
viens je vais te raccompagner
pour ce que nous en savons ici mourra ce qui de mourir renaîtra dans d’autres bras.
|
||||
2. |
Calicot
01:43
|
|||
Je te ferai un calicot rouge coquelicot
Et dans l’alcôve au lit à chapiteaux
Je te servirai des endives aux haricots
Plein de morceaux de crapaud
Au dessus du lit à chapiteaux
J’accrocherai beaux et grands rideaux
Tissés de brocard et de pans de ta peau
Du miel et des abricots
Le soir venu je m’allonge à tes côtés ma belle nue
Aux dentelles nacrées de tes humeurs suspendues
Dans la maison raison nulle passion
Bougies soufflées velours de nuit
Tes yeux de porcelaine brillent
Londres dix-huit cent quarante cinq
Dans les rues noires les pavés luisent de pluie
Un homme en habit
Haut de forme, s’éloigne dans la nuit.
|
||||
3. |
||||
Pourquoi tant d’hostilité ?
Pourquoi tant d’hostilité ?
Entre vous mon père ma mère
Pourquoi tant d’hostilité ?
Je ne puis plus respirer
L’ogre gouffre de colère a dévoré toute lumière
Quelle pâte amère perturbée m’a mené des années
Des années des années des années
Pourquoi tant d’hostilité ?
Pourquoi tant d’hostilité ?
Pourtant je n’ai pas oublié
Les champs blonds devant la maison
A perte de vue les jeux de la lumière sur l’étendue
Mais des larmes dans mes yeux en réponse à vos armes
Des larmes dans mes yeux en réponse à vos armes
Pourquoi tant d’hostilité ?
Pourquoi tant d’hostilité ?
En réponse à vos armes je chante ses amours enfants
Ce garçon cette fille courant sur la crête dans le vent riants
Par le passé séparés
Par le passé retrouvés
Par le présent se serrant
Par le présent ici et maintenant
Ici et maintenant
Ici et maintenant
|
||||
4. |
Navires de verre
05:16
|
|||
Au dessus des réverbères dans le ciel froid
Passent des navires de verre
Telle méduse sévère
Oeil aux mille éclats marketing propagande
Les gangs prolifèrent les gangs prospèrent
La joie m’a jeté au cœur des éclats
La joie m’a jeté au cœur du fracas
Au bout de la rue un pont, des nappes de brume
Sur la chaussée mouillée croassent des reflets de lune
Masse perturbe, ça urge !
Urbaine aubaine, j’ai de quoi !
Sirènes mutilées Sirènes nulles
Ca ululent au fond des cellules de droit
Purée de pois et moi
des mois des mois et des mois
Tout à l’ego je vomissais mes états
Au dessus des réverbères dans le ciel froid
Passent des navires de verre
Un enfant tremble jeté à la cave
Proie des ogres protégés par la loi
Mon cœur brûle de joie
Roule le fracas
Mon cœur brûle de joie
Des confins à l’au-delà
Mon corps vole en éclats
Au dessus des réverbères dans le ciel froid
Passent des navires de verre...
Je croise les doigts
Je croise les doigts
Je croise les doigts
|
||||
5. |
Comme j'espère
04:37
|
|||
Comme j’espère, aube mirage, rêverie fiévreuse
Que s’ouvrent les jours aux lointains rivages
Que viennent des cieux mille attelages
En lisière des nuages, l’ardent silence des dieux
S’enivrent mes yeux à leur étranges visages
Particules de poussière dansent dans les rais de lumière
Tourbillon de matière, Oh père! Souffle caniculaire
Au dessus des terres tornades poussières
Au dessus du désert s’enflamme l’air
Comme j’espère malgré les revers
Comme j’espère malgré l’avers
Comme j’espère malgré le dévers
A perte de vue au-delà de la vue
Les anciennes terres, se taire, se taire
Sphères, sphères de fer
Sphères
Sphères
Sphères
|
||||
6. |
N'aie pas peur
05:50
|
|||
N’aie pas peur du silence n’aie pas peur
de voir dans le noir le loir
N’aie pas peur des urgences l’aube dissipée laisse
sur la lande nos mains pressées
N’aie pas peur du silence n’aie pas peur
de voir dans le soir les lueurs
N’aie pas peur des stridences des errances
N’aie pas peur nos erreurs dansent
N’aie pas peur du silence n’aie pas peur
de voir dans le miroir les lances
N’aie pas peur des silences n’aie pas peur de voir
dans le noir les couleurs
N’aie pas peur des sueurs des humeurs
N’aie pas peur des caresses naissent
N’aie pas peur des substances n’aie pas peur
Des perles sur ta langue nos sens se dispersent
N’aie pas peur des influences nos sens s’épanouissent
Sur la lande aux interstices
Ouvre les abysses
Ouvre les abysses (bis)
Pas de lumière sans ombres pas de lumière
Donne-moi la main (bis)
Le miroir en l’absence de ton visage est tombé en cendres (x4)
Le chagrin m’a jeté ses chiens aux trousses (x4)
Pas de lumière sans ombres pas de lumière
|
||||
7. |
Le Fleuve
03:59
|
|||
Il faudra bien à l’aube ou à la tombée de la nuit s’en aller
Tel le fleuve sous la pluie ou les rayons à l’éclaircie
Au-delà de la lande pierreuse les murmures ont repris
Ni la grange dans la vallée ni la levée ne dérangent la pourpre des effilées
J’ai laissé les tracés les jetés j’ai laissé les moirées
J’ai nié avoir filé j’ai bu j’ai trébuché
Qu’est-ce qu’un nom sinon cette buée de signes laissés?
Qu’est-ce qu’un nom sinon cette brassée de signes défaits?
la a la a la la la a la
Il faudra bien à l’aube ou à la tombée de la nuit s’en aller
Tel le fleuve sous la pluie ou les rayons à l’éclaircie
Au-delà de la lande mouillée les murmures se sont tus
Ni la grange dans la vallée ni la levée ne dérangent
la pourpre des effilées
J’ai laissé les tracés les jetés j’ai laissé les moirées
J’ai nié avoir filé j’ai ouvert à l’éprouvée
Je me suis épanché (bis)
Il faudra bien s’en aller est-ce aimer? est-ce aimer?
Tel le fleuve fertile s’écouler brûler les souches déracinées
Il faudra bien s’en aller est-ce aimer? est-ce aimer?
Vois le fleuve s’écouler brûle les souches déracinées
Est-ce aimer? est-ce aimer?
|
Hervé André Marseille, France
Musiques Dessins Textes Peintures Films d'animations de et par Hervé André
www.herveandre.com
Streaming and Download help
If you like Hervé André, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp