1. |
Générique
01:45
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2. |
Suzy Natal
04:44
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La fumée des usines étend sur Suzy Natal un voile.
Des roses des roses.
Au-dessus du canal la lumière est froide et pâle.
Dans la chambre d’hôtel.
Le rideau de Tergal, fleurs arabesques végétales.
Fureurs animales.
Oh la chair se mêle au métal.
Et le soleil sang pâle hivernal descend à l'étal.
La fumée des usines étend sur Suzy Natal un voile.
Des roses des roses.
En bord de nationale Lucie Lise commercialise ses charmes.
Dans la cabine au rideau tiré du trente-cinq tonnes sur le parking garé.
Il s’enlise en Lucie Lise et Lise étouffe et Lise avale.
La fumée des usines étend sur Suzy Natal un voile.
Des roses des roses.
Une touffe de cheveux, une paire de sandales,
Une bague de fiançailles.
La fumée des usines étend sur Suzy Natal un voile.
Des roses des roses.
Au petit jour Leslie Cale longe les quais du canal,
Elle songe aux épousailles vénales bancales,
Et se referment les eaux grises où s’irisent des pétales.
La fumée des usines étend sur Suzy Natal un voile.
Des roses des roses.
Dans la chambre d’hôtel.
Le rideau de tergal.
Flotte au vent matinal.
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3. |
Mag Déplacement
04:39
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On aurait jamais dû le laisser seul sur ce terrain pensa Mag.
Les pièces avaient été mal jointes, et ce qui devait arriver :
l’ensemble s’effondra comme un château de cartes.
Sa colère l’encombrait. Il aurait aimé s’en débarrasser, en riant de lui-même. Mais rien à faire! Les griffes de la colère plantées dans ses tempes.
Pour finir il effacerait ses traces, en remontant ses pas, un à un, comme le fugitif, dans les westerns de l’enfance.
Une grue pivota, un camion reculait, l’avertisseur branché.
Mag leva la tête vers le ciel : des nuages s’amoncelaient là-haut. L’orage avait grondé chaque soir, depuis le début de la semaine, sans jamais éclater.
Toute la ville attendait ça pour respirer.
Peut-être enfin ce soir.
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4. |
Marie Claire
02:42
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Des bulles de tonnerre errent dans le supermarché
Un caddie solitaire finit sa course à travers les travées
Douze cuisses de poulet gisent sous Cellophane dans leur caissette de Polystyrène expansé
Le bleu des gyrophares à l’entrée du supermarché
Sur le rose Nylon de la blouse de la caissière allongée
Un badge gravé
Marie-Claire
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5. |
Longtemps j'ai rêvé
06:49
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Longtemps j’ai rêvé de voyager
Dans le cosmos intime de tes rêves
Mais le temps a passé le temps a filé
Je me suis lassé de cette danse
Au seuil de ta rose incarnée
Auprès de ta rose j’ai perdu le père des nuées
Les enseignes se sont vidées
Ce matin les hirondelles se tirent à tire d’ailes
La cime du cyprès s’est figée sur le ciel
Mais l’horizon m’appelle l’horizon m’appelle
Parkings supermarchés stations-service désaffectées
Usines abandonnées le long des voies ferrées j’ai rodé
Je n’ai pas de chambre je n’ai pas d’hôtel
Je n’ai plus jamais sommeil
Longtemps j’ai rêvé de voyager
Dans le cosmos intime de tes lèvres
Mais le temps à passé filent villes paysages au compteur
Verse verse verse verse verse le soir
Au comptoir des odeurs
Des serveuses
Le blanc des rangées de dents
Le blanc des rangées de dents
Versent versent versent versent la peur
Au comptoir des odeurs
Je cherche l’erreur
Je cherche l’erreur
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6. |
Panoramique
07:00
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7. |
Le sac
01:51
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Ne te sens-tu pas comme un sac abandonné ?
Ne te sens-tu pas comme un sac abandonné ?
Bouche bée ?
Bouche bée ?
Ne te sens-tu pas comme un sac abandonné ?
Bé bé bé bé bé bé bé
Bé bé bé bé bé bé bé
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8. |
Quand viendras-tu ?
01:59
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Quand viendras-tu
De noir et courte vêtue ?
Quand viendras-tu ?
Au dessus des collines s’en vont les avions.
Dans les dernières lueurs du soir
S’illumine la ville.
Quand viendras-tu
De noir et courte vêtue ?
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9. |
Marc Cramé
01:43
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10. |
A pays de Lucie
03:37
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Quand le ciel dans les dernières lueurs tremble
Quand dans ton cœur le chien le loup s’empoignent
Quand les néons dans la cendre du jour brûlent
When the sun is going down
On the road
Quand l’ombre au galop sur la colline descend
Quand le moteur au sifflement du vent se mêle
Quand dans les phares des doigts arides se tendent
When the sun is going down
So far so far from home
Quand tu ne sais plus depuis quand tu es parti
A la recherche de qui ?
Quand derrière tes paupières le sable crisse
Quand dans ton esprit l’impératif règne
When the nigth’s like a blade
On the road
Quand dans les trombes des nombres se pressent
Quand du fond des âges une clameur monte
Quand les anges sanglés d’orages crient
Tous les atomes dans le torrent des atomes emportés
Myriades des noms disséminés
Quand du flanc de la nuit l’astre du jour jaillit
Millions de perles de lumières
Ta chair illuminée
Tu sais que tu es arrivé
Tu sais que tu es arrivé
Tu sais que tu es arrivé
Au pays de Lucie
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11. |
Boucle Australe
01:19
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Hervé André Marseille, France
Musiques Dessins Textes Peintures Films d'animations de et par Hervé André
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